CHAP. XV. Si Clement d'Alexandrie a ceu que Paton ait non seulement connu la sainte Trinité, mais encore que sa doctrine sur ce sujet fût la meme que celle des Chrétiens. Refutation de tout ce que dit M. le Clerc, pour appuyer cette calomnie. Platon, ni les autres Philosophes anciens, n'ont rien dit qui au rapport au saint Esprit. Platon n'a jamais associé le Monde au Dieu souverain. Preuve de cette vente pr la maniere il fait parler le Dieu souverain à ce Dieu pretendu, appelle le Monde, ou l'Ame du Monde. Paroles de Platon. Reflexion de S. Augustin sur ces paroles de Platon. Quelle ressemblance fe trouve eni e les termes de Platon ceux des Chrétiens sur la Trinité. M. le Clerc, apres avoir suppose cette ressemblance dans sa Bibliotheque, s'en mocque dans sa VII. Lettre Critique. Il ne la prouve dans fa Bibliotheque qu'en attribuant à Platon les idées de Plot in et de Porphyre. Les SS. Peres ont convaincu ces Platoniciens nouveaux d'avoir pris plusieurs choses de la Theologie des Chretiens. Temoignage de Theodoret sur ce sujet. M. le Clerc dans un endroit cite Platon somme un fort bon interprete des sentimens de Platon, et ailleurs il se mocque de luy. Il veut nous persuader que les Chretiens ont pris des Platoniciens le terme de confubstantiel. Faussete de la conclusion qu'il tire des paroles de Clement d'Alexandrie. But que cet ancien Auteur fe propose dans l'endroit de fes Str ornes, dont M. le Clerc abuse, pour lui attribuer toutes fortes d'erreurs cr de chimeres. Nouvelles consequences absurdes, qui font voir l'ignorance ou la malignité de AI. le Clerc. Clement d'Alexandrie, loin d'avoir crû que la doctrine de Platon fût la mesme chose que celle des Chrétiens, ne dit pas mesme que ce Philosophe ait connu la Trinité, comme M. le Clerc le luy fait dire.