Le congrès réuni à Vienne apprend l'arrivée de Napoléon en France. - Déclaration du 13 mars 1815. - Traité de coalition. - Préparatifs de guerre. - État de l'opinion publique en Allemagne, en Angleterre. - Forces et positions des armées de la coalition dans les premiers jours de juin 1815. - Plan de campagne des coalisés.
Causes du succès de l'entreprise de Napoléon contre le gouvernement des Bourbons. - La révolution se serait faite sans lui. - Son langage, ses promesses pendant sa marche sur Paris. - Le peuple s'y laisse prendre. - La conduite de l'empereur le désillusionne bientôt. - Ruses de Napoléon pour dissimuler d'abord les actes du congrès de Vienne, pour en atténuer la portée ensuite. - Murat n'a détruit aucune chance de paix. - Il n'en existait d'autre que celle que pouvait donner la victoire. - L'enthousiasme populaire refroidi par la duplicité, les réticences de Napoléon. - L'armée telle qu'elle avait été réorganisée par la restauration. - Son effectif au 1 er janvier 1815, au 1 er avril. - Napoléon ne commence à prendre des mesures pour l'augmentation de l'état militaire de la France que trois semaines après son retour à Paris. - Indication de ces mesures. - Leur résultat. - État militaire de la France, au commencement de juin 1815. - Formation de corps d'armée. - Leur effectif. - Effectif des garnisons des places fortes.
Plan de campagne de Napoléon.
Composition de l'armée destinée à agir en Belgique. - Sa concentration sur la Sambre. - Position qu'elle occupe le 14 juin. - Son effectif. - Son état moral. - Ordre du jour de Napoléon.
Composition, organisation de l'armée aux ordres de Wellington. - Son effectif. - Disposition de ses cantonnements, le 14 juin. - Vices de cette disposition. - Composition, organisation de l'armée aux ordres de Blûcher. - Son effectif. - Disposition de ses cantonnements, le 14 juin. - Vices de cette disposition. - Mouvements convenus entre ces deux généraux pour le cas d'une attaque. - État moral de l'armée de Wellington; de l'armée de Blücher. - Wellington, Blücher.
15 JUIN. - CHARLEROI. - Napoléon. - Ligne d'opérations choisie. - Ordre de mouvement pour le 15 juin. - Marche de l'aile gauche de l'armée. - Prise de Thuin, de Marchienne. - Passage de la Sambre. - Marche du centre. - Prise de Charleroi. - Pajol s'arrête en deçà de Gilly. - Marche de l'aile droite. - Désertion de Bourmont. - L'avant-garde arrive à Châtelet. - Tout le corps de Zieten sur le point de se trouver concentré. - Prise de Gosselies. - Le maréchal Ney reçoit le commandement de l'aile gauche. - Il porte une avant-garde à Frasnes. - Combat de Gilly. - Position des divers corps, à la nuit. - Résultat incomplet de la journée. - Observations.
15 JUIN. - NAMUR. - BRUXELLES. - Ordres de concentration donnés par Blücher, le 14 juin au soir. - Mouvement de Pirch I, Thielmann, Bülow, dans la journée du 15. - Position de l'armée prussienne, dans la nuit du 15 au 16. - Retard de Wellington dans la mise en mouvement de son armée. - Ordre partiel donné le 15 juin, à trois heures après midi, par le chef d'état-major du prince d'Orange. - Ordre général de rassembler l'armée par division. - Faux mouvement ordonné sur Nivelles. - Ordre de concentration partielle expédié à dix heures du soir. - Ordre général qui doit porter l'armée sur sa gauche - Observations.
16 JUIN. - LIGNY. - Inaction prolongée de l'armée française. - Hésitations de Napoléon. - Il se décide enfin, vers hait heures du matin, à porter l'armée en avant, sur la chaussée de Bruxelles et sur celle de Namur. - Il la divise en deux ailes et une réserve. - Ses dépêches aux maréchaux Ney et Grouchy. - Ordres de mouvement du major général à Ney et à Grouchy. - Napoléon arrive sur Fleurus - Formation de l'armée française. - Reconnaissance du terrain. - Position de l'armée prussienne. - Entrevue de Blûcher et de Wellington. - Napoléon se décide à livrer bataille. - Ordre daté de deux heures, envoyé au maréchal Ney. - Changement de front de l'armée française. -Mouvements correspondants de l'armée prussienne. -Attaque de Saint-Amand par Vandamme; de la Haye. -Attaque de Ligny par Gérard. - Mouvements de notre aile droite. - Nouvel ordre daté de trois heures et un quart, envoyé à Ney. - État de la bataille de cinq heures à cinq heures et demie. - On signale à Napoléon la marche d'une colonne sur son flanc gauche. - Il expédie un aide de camp pour le reconnaître et suspend le mouvement des réserves qui marchaient sur Saint-Amand et Ligny. - Continuation de la lutte sur Saint-Amand, sur la Haye, sur Ligny. - Napoléon apprend que la colonne signalée est le corps de d'Erlon. - Il ne lui donne pas l'ordre de venir prendre part à la bataille. - Arrivée du corps de Lobau sur Fleurus. - Les réserves reprennent leur marche vers Saint-Amand et sur Ligny. - Prise de ce dernier village. - Le centre de l'armée prussienne est enfoncé. - Retraite de ses deux ailes. - Positions des deux armées après la bataille. - Leurs pertes. - Observations.
16 JUIN. - QUATRE-BRAS. - Ney reçoit, vers dix heures et demie, l'ordre de marcher sur les Quatre-Bras. - Ses instructions aux chefs des corps sous ses ordres. - Forces des Anglo-Hollandais aux Quatre-Bras. - Position des Quatre-Bras. - Dispositions prises par le prince d'Orange. - Arrivée de Wellington. - Il se rend près de Blücher. - A deux heures, Ney attaque le prince d'Orange. - Prise de la ferme de Gimioncourt. - Retour de Wellington aux Quatre-Bras. - État du combat à trois heures et demie. - Renforts reçus par les Anglo-Hollandais. - Attaque de Bachelu sur leur gauche. - Il est repoussé. - Attaque de Foy au centre. - Mort du duc de Brunswick. - Progrès de Guilleminot dans le bois de Bossu. - Le prince de Saxe-Weimar bat en retraite. - État du combat à cinq heures et demie. - Wellington reçoit de nouveaux renforts. - Ney appelle Kellermann et une brigade de cuirassiers. - Brillantes charges de cette brigade et de la cavalerie de Piré. - Déroute des cuirassiers. - La ligne française est ébranlée. - Wellington reçoit encore des renforts. - Ney forcé de battre en retraite. - Il revient sur Frasnes. - Position des deux armées à neuf heures du soir. - Leurs pertes respectives. - D'Erlon rejoint le maréchal. - Ses mouvements pendant la journée.
Cause du mouvement de d'Erlon vers Saint-Amand et de sa contre-marche, le 16 juin. - Examen de la conduite de ce général; de celle du maréchal Ney. - Napoléon seul a pu prendre la responsabilité de faire marcher d'Erlon contre l'armée prussienne. - Les versions dictées à Sainte-Hélène ont été imaginées sur la leçon des événements.
17 JUIN. - GEMBLOUX. - LA MAISON DU ROI. - Pajol est envoyé en reconnaissance sur la route de Namur. - Inaction de la partie de l'armée qui a combattu à Ligny. - Aspect du champ de bataille. - Napoléon, resté à Fleurus, apprend que Pajol a enlevé une batterie prussienne et a fait des prisonniers. - Son aide de camp Flahaut lui apporte les premières nouvelles du combat des Quatre-Bras. - Dépêche, datée de Fleurus, du major général au maréchal Ney. - De huit à neuf heures, Napoléon se rend à Saint-Amand. - Il passe en revue les divers corps d'armée. - Ses préoccupations. - Retour d'une reconnaissance envoyée vers les Quatre-Bras. - Napoléon dirige la garde et les cuirassiers de Milhaud sur Marbais, où il vient d'envoyer le corps de Lobau et deux divisions de cavalerie légère. - Seconde dépêche du major général à Ney, datée de Ligny, à midi. - L'armée divisée en deux parties, dont l'une doit être dirigée par Napoléon et l'autre par Grouchy. - Effectif de chacune de ces parties. - Instructions verbales de Napoléon à Grouchy. - Observations de ce maréchal. - Napoléon reçoit des rapports de Gembloux. - Instructions écrites à Grouchy. - Il lui est ordonné de se rendre à Gembloux. - Mouvement attardé de ce maréchal. - Position des corps sous ses ordres à la nuit. - A dix heures, il adresse un rapport à Napoléon. - Marche de l'armée prussienne sur Wavre. - Sa concentration sur ce point. - Retraite de l'armée anglo-hollandaise sur Mont-Saint-Jean. - Arrivée de Napoléon aux Quatre-Bras. - Il poursuit l'arrière-garde de Wellington sur la chaussée de Bruxelles. - Arrivée tardive de l'armée française sur les hauteurs en deçà de la Belle-Alliance. - Sa position à la nuit. - Promesse de Blücher au général anglais. - Résultat de la journée du 17 juin. - Observations.
18 JUIN. - WATERLOO. - Napoléon apprend que l'armée anglo-hollandaise n'a fait aucun mouvement. - Au point du jour, il s'assure, par lui-même, que cette nouvelle est vraie. - Sa confiance dans le résultat de la bataille qu'il veut livrer. - Confiance non moins grande de Wellington. - Description du terrain qu'il occupe. - A six heures, il commence à prendre son ordre de bataille. - Ses forces. - Napoléon reconnaît la position de l'armée ennemie. - A neuf heures seulement, les Français commencent à prendre leur ordre de bataille. - Instructions adressées à Grouchy. - Instructions pour la bataille. - Plan de Napoléon. - A onze heures et demie, il engage la bataille par l'attaque de Goumont, qui est confiée à Reille. - Premières péripéties de cette attaque. - Napoléon apprend l'arrivée du corps de Bülow à Chapelle-Saint-Lambert. - Dispositions prises par suite de cette nouvelle. - Nouvelles instructions adressées à Grouchy. - D'Erlon attaque l'aile gauche des Anglo-Hollandais. - Il est repoussé avec grandes pertes. - Attaque infructueuse de la Haie-Sainte. - Continuation de la lutte sur Goumont. - État de la bataille à trois heures. - Dispositions prises par Wellington. - Napoléon renonce à forcer l'aile gauche ennemie et se décide à porter l'effort principal contre le centre. - Prise de la Haie-Sainte. - Charges de Milhaud et de Lefebvre Desnoëttes contre le centre anglo-hollandais, à quatre heures. - Elles échouent. - Entrée en ligne du corps de Bülow, à quatre heures et demie. - Sa position à cinq heures. - Ney renouvelle l'attaque du centre anglo-hollandais avec Milhaud et Lefebvre Desnoëttes. - Dispositions prises par Wellington en prévision de cette nouvelle attaque. - Situation de son armée. - Ney est appuyé par Kellermann et Guyot. - Son attaque échoue encore. - Ses pertes. - Celles du centre anglo-hollandais. - État de la bataille à notre gauche et à notre droite. - Continuation du combat contre Bülow. - Attaque de six bataillons de vieille garde contre le centre anglo-hollandais. - Elle est repoussée. - A sept heures et demie, irruption de l'avant-garde de Zieten sur le champ de bataille près de Papelotte. - Commencement de désordre dans l'armée française. - Mouvement général en avant des Anglo-Hollandais. - Le désordre augmente rapidement. - Entrée en ligne de deux divisions de Pirch I vers Plancenoit. - Prise de ce village par les Prussiens. - Déroute de l'armée française. - Les Prussiens la poursuivent. - La poursuite cesse au point du jour. - Napoléon arrive à Charleroi et se rend à Philippeville. - Pertes respectives des vainqueurs et des vaincus.
Examen des critiques de Napoléon sur les combinaisons et les manoeuvres de Wellington et de Blucher. -Observations sur la conduite de la bataille, du côté des Français.
18 JUIN. - WAVRE. - Dans les premières heures de la matinée, Grouchy ignore encore la direction prise par l'armée prussienne. - Il persiste dans le projet de se porter sur Sart-lez-Walhain. - Motifs de cette décision. - Marche d'Exelmans, de Vandamme, de Gérard sur Sart-lez-Walhain; de Pajol et de Teste sur Grand-Leez. - Grouchy, précédant ses troupes, arrive à Sarl-lez-Walhain. - Il y apprend que l'armée prussienne a passé la nuit, réunie sur Wavre. - Il se décide à prolonger son mouvement sur cette ville. - Il en prévient Napoléon par une dépêche. - Vers midi, la canonnade de Waterloo se fait entendre. - Conseil donné par Gérard: Grouchy le repousse. - Marche sur Wavre. - Mouvements de l'armée prussienne. - Attaque de Wavre vers quatre heures. - Grouchy y reçoit le premier ordre expédié par Napoléon du champ de bataille de Waterloo. - Après trois heures d'infructueux efforts, ayant reçu le deuxième ordre expédié par Napoléon du champ de bataille de Waterloo, Grouchy se décide à aller passer la Dyle à Limai. - La manoeuvre réussit. - Le combat en avant de Limai et sur Wavre ne finit qu'à onze heures du soir. - Positions occupées par Grouchy et les Prussiens en ce moment.
Examendes opérations de Grouchy dans la journée du 18 juin. - En quoi elles furent fautives. - Grouchy ne pouvait empêcher la catastrophe de Waterloo. - Fausses assertions des Mémoires de Sainte-Hélène. - Leur objet.
Napoléon arrive à Philippeville. - Ordres, dépêches qu'il en expédie. - Il part pour Laon. - Conseil qu'il y tient. - Il part pour Paris. - Il y arrive le 21 juin au matin. - Conseil tenu à l'Élysée-Bourbon. - Déclaration de la chambre des représentants. - Hésitations de Napoléon. - Ses concessions successives. - Ses défaillances, ses colères devant les exigences croissantes de la chambre. - Conseil tenu aux Tuileries dans la nuit du 21 au 22 juin. - Napoléon menacé de déchéance, d'arrestation. - Il se résout à abdiquer. - Nomination d'un gouvernement provisoire.
Le 19 juin, au point du jour, Thielmann attaque Grouchy. - Après un long combat, il bat en retraite sur Rhode-Sainte-Agathe. - Grouchy, ayant reçu la nouvelle du désastre de Waterloo, se replie dans la direction de Namur. - Le lendemain, il continue son mouvement vers cette ville. - Mouvements de Thielmann et de Pirch I. - La cavalerie de Thielmann et Pirch I attaquent Grouchy. - Combat de Namur. - Le 21, au matin, les corps aux ordres de Grouchy se trouvent réunis à Dinant, et se portent sur Givet. - Grouchy marche par Rocroy sur Reims. - Concentration à Laon des corps revenus de Waterloo. - Marche des armées anglo-hollandaise et prussienne. - Prise d'Avesnes. - Plan d'opérations arrêté entre Wellington et Blücher. - Demande d'armistice adressée à ce dernier par ordre du maréchal Soult. - Sa réponse. - Prise de Cambrai, de Péronne. - Louis XVIII arrive à Cambrai. - Soult se replie sur Soissons. - Effectif, le 25 juin, des corps revenus de Waterloo. - Grouchy les rallie avec sa colonne à Soissons et prend le commandement de toute l'armée. - Force de l'armée. - Les Prussiens occupent Compiègne. - Combat de Villers-Cotterets. - Grouchy ramène l'armée sous Paris. - Positions qu'elle occupe, le 29 juin. - Positions des armées prussienne et anglo-hollandaise, ce jour-là.
Décrets rendus par les chambres. - La commission de gouvernement. - Fouché, son président. - But qu'il se propose. - Sa conduite. - Sous son influence, la commission de gouvernement nomme Masséna commandant en chef de la garde nationale de Paris. - Fouché entraîne dans sa défection Davout, ministre de la guerre. - Réunion en'conseil des membres de la commission de gouvernement, des bureaux des deux chambres et des ministres. - Dayout déclare la résistance impossible et propose la soumission à Louis XVIII. - Incident. - La réunion décide l'envoi de négociateurs auprès de Wellington et de Blücher. - Davout est nommé commandant en chef de l'armée sous Paris et reste ministre de la guerre. - La commission de gouvernement décide que les approches seules de Paris seront défendues. - Anxiété, irritation de la population. - Demande d'armistice adressée par Davout à Wellington et à Blûcher, avec l'autorisation de la commission de gouvernement. - Blücher reconnaît la ligne de nos retranchements au nord de Paris. - Son entrevue avec Wellington. - Les deux généraux décident que l'armée prussienne se portera au nord de Paris. - Mouvements de cette armée; de l'armée anglo-hollandaise. - Effectif des troupes de Davout, le 1 er juillet. - Il pouvait détruire les deux armées ennemies successivement. - Conseil tenu aux Tuileries. - Exelmans marche sur Versailles et Rocquencourt. - Il détruit une brigade de cavalerie prussienne et revient à son bivac de Montrouge. - Conseil de guerre à la Villette. - Résultat. - Réponse de Blûcher à la demande d'armistice. - Lettre que lui adresse Wellington à ce sujet. - Davout autorisé à capituler par la commission de gouvernement. - Mouvements de l'armée prussienne. - Combats de Sèvres, de Meudon, des Molineaux, d'Issy. - Position de l'armée prussienne, le 2 juillet au soir. - Conduite des chambres. - L'armée évacue Paris. - Entrée de Louis XVIII à Paris. - Conclusion..