Naissance d'Albert Hetsch pendant la campagne de 1812. - Sa famille. - Les tableaux de son père. - Son premier maître de latin. - Sa première initiation à l'idéal.
Intérieur de la famille Bund. - La cathédrale d'Ellwangen et l'église du Schoenemberg. - Albert dans le monde et au Gymnase. - Ses études. - Sa prédilection pour les sciences naturelles.
I. L'Unité: ce qu'elle est en soi, et ce qu'elle est pour l' Allemagne . - II. Application faite en Allemagne de l'idée d'Unité sur le terrain des Lettres, des Sciences et de la Philosophie.
I. Albert Hetsch sans direction et sans religion. - II. L'idée de l'Unité devient sa lumière. - Disciple de Strauss, il cherche la formule de l'Unité dans la philosophie de Hégel, et reconnaît que cette philosophie substitue l'Identité à l'Unité. - III. Il revient à l'étude expérimentale des sciences et s'associe aux expériences de Robert Mayer sur la transformation des forces. - IV. Il arrive à concevoir l'unité des lois scientifiques, dont il induit le dogme de la création et la formule de la vraie science.
Première aspiration d'Albert Hetsch vers la régénération de son âme. - Commencement de son Journal. - Il est défendu contre les tentations extérieures par le goût du beau et l'étude des modèles classiques. - Ses poésies. - Retour dans sa famille. - Influence de sa soeur Wilhelmina.
I. Tentative de synthèse scientifique. - Aspiration vers un point de vue où convergent toutes les parties de la science. - Crise dogmatique et morale. - Recherche de l'origine du mal. - Lutte intérieure pour conquérir l'énergie morale, la clarté intellectuelle et l'activité pratique. - II. Le second doctorat d'Albert Hetsch. - Son voyage dans la Forêt-Noire. - La puissance de réaliser l'unité lui apparaît dans l'Église catholique.
I. Albert Hetsch à l'hôpital Sainte-Catherine. - Mort de Wilhelmina. - Profond ébranlement d'âme. - Il recommence à prier et il pratique le protestantisme. - Ses poésies religieuses. - Ses angoisses dans l'exercice de la médecine. - Besoin de ramener la science médicale à un principe d'unité. - Pas de science sans philosophie. - Nécessité d'une philosophie totale. - Plan d'une synthèse scientifique dont la réalisation sera l'oeuvre de sa vie. - Il accepte dans ce but une mission médicale à Paris . - Adieu à sa famille. - Grand coup de lumière reçu au Schoenemberg.
Attraits et difficultés du séjour de Paris pour Albert Hetsch. - Le génie français lui paraît le plus apte à réaliser l'Unité. - Ses études médicales et littéraires. - Ses impressions religieuses. - La chapelle de Saint-Sulpice . - Le bal de l'Opéra. - Il se décide à rester en France pour s'approprier la méthode de la science française et appliquer cette méthode à l'examen du catholicisme. - Il entre comme précepteur chez le comte d'Hautefeuille.
Saint-Vrain. - La vie intellectuelle à la campagne. - Le groupe des écrivains du Correspondant. - Le philosophe Ballanche. - M me Swetchine et la princesse Borghèse.
I. Réformer sa vie morale et transformer son procédé intellectuel pour conquérir la vérité religieuse et préparer la synthèse scientifique, - tel est le but de la Vita nova. - Nécessité de ramener à l'unité les facultés de l'âme et de combattre énergiquement la rêverie qui les divise. - II. Organisation de la vie intellectuelle. - Plan d'études et méthode de travail.
I. L'antiquité classique. - Correspondance des trois périodes de l'art grec avec les trois périodes de la vie humaine. - Essor de l'art grec depuis Homère jusqu'à Sophocle. - Évolution de l'art romain depuis Virgile jusqu'à Juvénal. - II. L'unité de l'art chrétien chez les peuples modernes. - Caractère opposé des deux Renaissances. - La littérature du moi substituée à l'idéal chrétien. - III. Unité des races et des langues. - Philosophie de l'histoire. - Responsabilité morale des peuples.
I. Conversation sur Hégel entre les hôtes de Saint-Vrain. - II. Travail philosophique d'Albert Hetsch. - Les deux directions de l'esprit humain. - La division, principe de la philosophie protestante et rationaliste. - Son évolution en Allemagne . - III. En France , elle aboutit fatalement à la négation ou à la confusion, c'est-à-dire au scepticisme ou au panthéisme. - IV. L'unité, principe de la philosophie chrétienne, conduit au dogme de la chute et de la réunion des hommes avec Dieu par la médiation du Christ. - Jésus-Christ loi de la pensée, de la science et de l'histoire.
I. Nécessité de rattacher les facultés naturelles aux forces surnaturelles de l'âme par l'union de la prière et du travail. - Conversion d'Alphonse Ratisbonne. - III. Crise intérieure. - Lutte de la foi et des affections de famille. - Une force nécessaire à l'oeuvre de sa transformation manque encore à Albert Hetsch, - Cette force réside dans l'union sacramentelle avec Jésus-Christ.
I. Albert Hetsch et le Père Ratisbonne. - II. Nécessité d'un examen du protestantisme en vertu même de son principe. - La réunion des hommes avec Dieu, objet de la religion. - Le rationalisme opère cette réunion par le seul effort de l'homme, le protestantisme par l'action de Dieu sans la coopération de l'homme, et le catholicisme concilie ces deux actions. - Il ramène à l'unité la terre et le Ciel, l'espace et le temps, les intelligences et les volontés collectives de l'humanité par l'enseignement de l'Église continuant celui du Christ, par le sacrifice eucharistique continuant le sacrifice de la croix, et par la communion des saints. - III. L'infaillibilité de l'Église est le criterium de cette oeuvre accomplie dans la sphère de l'intelligence. - La sainteté de l'Église est le criterium de cette oeuvre accomplie dans la sphère de la volonté. - IV. Résumé et conclusion.
I. La morale catholique examinée du même point de vue. - Elle substitue à l'amour-propre, qui divise l'âme et les facultés de l'âme en la séparant de Dieu, les vertus de pureté, d'humilité et de charité qui rétablissent l'harmonie et la hiérarchie de ses forces. - Elle reconstitue ainsi l'unité de la personnalité humaine et la rapproche de son idéal, la sainteté. - II. Retour d'Albert Hetsch dans son pays. - Son apostolat filial.
I. Albert Hetsch reconnaît que comme toutes les facultés de l'âme convergent vers la foi, toutes les sciences humaines convergent vers la théologie. - Il se propose de faire de la théologie le centre de ses études. - II. Réalisation catholique de l'idée d'unité. - Fragment.
I. Derniers travaux et dernières luttes. - II. Suprême sacrifice. - III. Abjuration. - Vision de la Sainte Vierge. - IV. Coup d'oeil sur l'itinéraire d'âme parcouru de l'Hégélianisme au catholicisme.
I. Le bonheur d'être au port. - II. L'oeuvre de la sanctification comparée à celle de la construction du temple. - III. Élan d'âme et progrès de vertu.
I. Genèse de cette idée. - Albert Hetsch hésite à briser ses liens de famille. - Mort de son père. - La résolution d'être prêtre jaillit de sa douleur. - II. Le prince Borghèse veut l'emmener à Rome.
I. Albert Hetsch va consulter M gr Dupanloup sur la proposition du prince Borghèse. - Il est subjugué par la personnalité de l'Évêque et par sa parole. - II. Il le revoit à Paris . - Leur entretien sur la place Saint-Sulpice . - Il hésite à le suivre ou à se faire religieux. - Ses angoisses, son suprême dépouillement. - III. Sa résolution généreuse approuvée par l'Évêque. - Il entre au grand Séminaire d' Orléans.
I. Orléans et le grand Séminaire. - Épreuves intérieures et extérieures d'Albert Hetsch. - II. Formation du prêtre: ses vertus, ses dévotions, son oraison. - Rupture avec l' Allemagne . - Retour au Séminaire. - III. Rapports avec l'abbé Gratry. - Vif attrait pour l'Oratoire. - Progrès spirituel depuis la retraite du sous-diaconat jusqu'à l'ordination sacerdotale.
I. L'abbé Hetsch abandonne ses plans d'études pour se vouer à l'éducation de la jeunesse. - II. Le petit Séminaire de La Chapelle et M gr Dupanloup. - III. Comment l'Évêque forme dans l'abbé Hetsch l'éducateur et le prédicateur. - Sa doctrine sur l'art oratoire. - IV. La représentation de Philoctète. - L'abbé Hetsch nommé supérieur de La Chapelle.
I. M gr Dupanloup à La Combe et dans les courses de montagnes. - Sa doctrine sur l'Éducation. - II. L'abbé Hetsch achève de se révéler à lui. - Sa rencontre avec Doellinger.
I. Ce que l'abbé Hetsch sacrifiait en devenant supérieur et ce qu'il était pour remplir cette charge. - II. Son programme; ses lectures spirituelles; sa première retraite. - III. Les congrégations; l'apostolat fraternel des élèves de La Chapelle. - IV. Harmonie de l'année liturgique et de l'année scolaire. - Les fêtes à La Chapelle.
I. Les rapports fraternels de l'abbé Hetsch avec les professeurs de La Chapelle. - II. Sa tendresse paternelle pour ses élèves. - Ascendant irrésistible que sa bonté exerce sur eux. - Il gouverne par le coeur et règne sur les coeurs. - Son dévouement pour les malades. - III. Intimité croissante avec l'Évêque. - Leur correspondance. - Comment ces deux hommes si différents s'unissent et se complètent.
I. But et utilité de l'éducation classique. - Les trois degrés de cette éducation. - Son premier fondement. - L'enseignement de la langue maternelle. - II. Méthode de travail et programme d'étude exposés par le supérieur. - Emulation des élèves. - La représentation d' OEdipe à Colone.
I. Retraite de l'abbé Hetsch à Einsiedeln sous la direction de M gr Dupanloup. - II. Il achève de régler sa vie spirituelle et sa vie de supérieur. - III. Sa lutte pour relever la discipline et pour l'affermir. - IV. Son action personnelle sur ses élèves. - Les coupables - Il travaille à devenir homme de répression. - Son dévouement à ses enfants prodigues. - V. Il complète l'organisation des études de La Chapelle. - Fondation des séances de lecture. - Fêtes religieuses et patriotiques. - Retentissement qu'a, au Séminaire de La Chapelle, la campagne de M gr Dupanloup pour la défense du pouvoir temporel. - Prospérité de la maison et humilité du supérieur.
I. Lutte de l'abbé Hetsch contre lui-même. - Les vertus qui en sont le fruit. - Influence de ces forces surnaturelles sur le développement de ses facultés naturelles. - II. Union de son âme avec Dieu. - Son oraison et sa messe. - Fécondité de sa vie spirituelle.
I. M gr Dupanloup et l'abbé Hetsch aspirent à développer en France les hautes études catholiques. - Fondation du cours supérieur à La Chapelle. - Succès des examens. - Pèlerinage à Einsiedeln . - II. Crise intérieure, difficultés conjurées, affermissement du cours supérieur. - Séance littéraire de 1863. - Vocation de François Dargault.
I. Le beau. - Son principe. - Sa loi. - Sa suprême réalisation. - II. Classification des arts. - III. Histoire des arts. - IV. Leur évolution dans le monde ancien, dans le monde moderne. - V. L'art classique et l'art chrétien. - L'art de l'avenir.
I. Attrait persistant de l'abbé Hetsch pour la vie religieuse. - Il accepte le patronage de la Congrégation d'Holzhauzer, qui s'introduit à Orléans . - Son voyage en Allemagne . - Sa retraite. - II. L'Oratoire se fonde. - Cléry en devient le centre. - L'oeuvre de La Chapelle s'achève. - L'enseignement des arts, des sciences et des langues vivantes. - Remarquable discours de l'abbé Hetsch à la distribution des prix de 1867. - Représentation de Promèthée. - La fête des anciens.
I. Vie intellectuelle de l'abbé Hetsch. - Points lumineux. - L'oraison de Fribourg. - II. La réalisation de l'unité par le Christ. - III. Essor d'âme. - Contemplation de la Trinité.
I. Déclin apparent du petit Séminaire de La Chapelle malgré sa prospérité réelle. - Épreuves de l'abbé Hetsch dans sa vie extérieure, compensées par des grâces qui couronnent sa vie spirituelle. - II. Action sur les âmes. - Conversions. - Vocations sacerdotales. - Guérisons frappantes et que l'on croit miraculeuses. - Henri de Guérines. - III. Le concile. - L'abbé Hetsch séparé de M gr Dupanloup. - Souffrance profonde. - Il se réfugie dans la dévotion à l'Enfant-Jésus. - Épuisement de ses forces. - Sa maladie. - M gr Dupanloup le décharge du supériorat.
I. Orléans pendant les deux occupations allemandes. - L'abbé Hetsch sur les champs de bataille et dans les ambulances. - Son dévouement, ses souffrances, ses efforts héroïques pour continuer son ministère. - Il tombe, épuisé, après le départ des blessés allemands. - II. M gr Dupanloup l'emmène encore gravement malade en Dauphiné. - Sa convalescence. - Son hiver à Nice . - Retour à Orléans . - Il quitte l'évêché pour prendre la direction de l'OEuvre de Saint-Joseph.
I. La communauté des missionnaires diocésains. - Pauvreté. - Union fraternelle et apostolat. - II. L'OEuvre de Saint-Joseph. - Son objet. - Ses résultats. - Essor que lui donne son nouveau directeur. - III. Action de l'abbé Hetsch dans les oeuvres et sur la société orléanaise. - La direction des âmes. - IV. L'abbé Hetsch à Montpellier . - Ses rapports avec le docteur Combal.
I. Rome le lieu de l'unité. - Grande impression à Saint-Pierre . - Les points culminants de la ville antique et ceux de la ville sainte. - Les chefs-d'oeuvre de la ville artistique. - II. Antiquités chrétiennes. - Les temps héroïques de l'Église aux catacombes. - L'ère du triomphe dans les basiliques. - Le moyen âge barbare dominé par les saints. - Pèlerinage à leur demeure et à leurs souvenirs. - Essor et décadence de l'art chrétien.
I. L'abbé Hetsch arrête le plan de son oeuvre apologétique. - A l'apologétique partielle, il veut substituer l'apologétique totale, toujours appuyée sur des faits incontestables, dont la science sera le terrain et Rome le point stratégique. - II. Le fait historique des destinées extraordinaires de Rome implique son titre à une mission providentielle, d'où Rome conclut à un droit, celui de faire la science de la vérité. - III. Cette science catholique possède les trois caractères constitutifs de la vraie science, et elle embrasse complètement son objet. - Aucune autre religion n'est parvenue à constituer cette science, qui ne peut être suppléée par les sciences humaines, mais qui s'harmonise toujours avec elles, les confirme souvent et consolide leurs bases rationnelles. - IV. Exposition de cette science religieuse: science de la vérité, science du bonheur et science de la vie. - Couronnement esthétique.
I. Le plan d'apologétique de l'abbé Hetsch examiné par le cardinal Franzelin et approuvé par Pie IX. - Départ de Rome . - II. L'abbé Hetsch achève de constituer l'OEuvre de Saint-Joseph et unit les OEuvres orléanaises par la création d'un Bureau diocésain. - Le Congrès de Reims . - III. Dernière retraite prêchée à Orléans.
I. Départ de l'abbé Hetsch pour Rome . - Malade en route, il arrive épuisé. - Renouvellement de ses joies d'esprit et d'âme. - Il retrouve la lumière de son oraison de Fribourg . - II. Il est frappé à mort. - Dernière maladie. - Son abandon, sa patience, son austérité. - Sa continuelle oraison. - III. État désespéré le 6 février. - Réception des sacrements. - Transport d'humilité et de bonheur. - Chant des Litanies. - Adieux à M gr Dupanloup et à ses amis. - Il s'endort dans le Seigneur. - Ses funérailles à San-Lorenzo. - Le petit Séminaire de La Chapelle demande et obtient sa dépouille.
Plan d'une apologétique catholique.