§ I. - La situation financière (janvier 1776). - Amélioration du crédit de l'État. - Réduction des impôts; augmentation des recettes. - Hausse des actions des Indes, des rescriptions et des billets des fermes. - Conversion d'emprunts encouragés par Turgot grâce à l'abaissement de l'intérêt de l'argent. - Augmentation des recettes; comment elles furent employées. - Réduction du déficit; relèvement du crédit en France et à l'étranger. - Offre faite à Turgot d'un emprunt de 60 millions à 4 0/0 d'intérêt. - Amélioration dans le revenu; économie dans les dépenses. - Le rétablissement de la confiance et du crédit justifient les actes de Turgot. - " Il finira par avoir tout le monde contre lui! " = § II. - Continuation des réformes. - Les six édits. - La corvée. - La police des grains. - Les offices sur les quais. - Les jurandes et communautés. - La caisse de Poissy. - La perception des suifs. - Préambules de ces édits. - Mémoire de Turgot sur les corvées. - Observations du garde des sceaux Miromesnil sur cet édit. - A quoi bon innover? - La corvée est susceptible d'améliorations. - Elle profite aux propriétaires et au " simple paysan ". - Les corvées ont facilité l'établissement d'un grand nombre de routes. - Atteinte aux privilèges de la noblesse. - Réponses de Turgot. - Négation du progrès. - Les administrateurs parfaits. - Supprimer l'arbitraire, au lieu de le perfectionner. - Le plaisir des paysans et la construction des routes sans salaire. - Depuis que les corvées existent, les chemins n'ont pas été avancés à proportion. - La prétention de la noblesse est surannée et blesse les intérêts de la nation. - Les roturiers sont le plus grand nombre. -Injustice des privilèges. -Qu'est-ce que l'impôt? Ce qu'il doit être. - La marmite d'un paysan. - Inconvénients d'un grand nombre de privilégiés riches. - La répartition des impôts. - Poids de 2 livres; poids de 200 livres. - Plus les impositions ont augmenté, plus les privilèges sont devenus injustes, onéreux. - Les pauvres et les riches devant l'impôt. - La noblesse qui sert dans l'armée n'a droit à aucun privilège. - Le lit de justice. - Remontrances du Parlement. - Le Roi décide que les édits seront enregistrés en lit de justice. - Fausse situation de Hue de Miromesnil. - Sa harangue. - Objections de l'avocat général Séguier. - L'édit est enregistré. = § III. - Déclaration concernant la police des grains. - Mesures arbitraires et vexatoires édictées par les règlements de police et les ordonnances. - Prescription de l'ordonnance de 1415. - C'était affamer les habitants de Paris. - Les achats, ventes et transports des grains. - Factures passées devant notaire. - Ce que pense Turgot de telles exactions. - Les négociants traités comme des ennemis. - Commerce opprimé, diffamé. - L'édit royal supprime toutes les dispositions attentatoires à la liberté. = § IV. - Édit portant suppression des offices. - Objections de l'avocat général Séguier. - Édit portant suppression des jurandes et communautés de commerce, d'arts et métiers. - Ce qu'étaient les jurandes, les maîtrises et les corporations. - Statuts des corporations. - Exclusion de la maîtrise. - Les travaux des femmes. - Les fripiers et les tailleurs, les savetiers et les cordonniers, etc., etc. - Le droit de faire des sauces. - Réglementation tyrannique du commerce et de l'industrie. - Effets de l'absence de concurrence. - L'introduction de certains tissus d'Orient est punie de la peine de mort. - Dispositions barbares et ridicules. - Entraves considérées comme un droit commun. - Le droit de travailler considéré comme un droit royal. - Préambule de l'édit de Turgot. - La liberté du travail et de l'industrie est la propriété de tous. - Atteintes portées à ce droit naturel. - Le droit de travailler est la propriété de tout homme. - Nécessité d'abroger ces institutions arbitraires. - Maux qu'elles causent. - L'intérêt du public, des acheteurs et des marchands. - Avantages de l'abolition des privilèges pour les privilégiés eux-mêmes, pour les ouvriers, les marchands et le public. - Mesures financières pour indemniser les créanciers des maîtrises et jurandes. - Liberté de travail; liberté et émancipation du peuple. - Objections de l'avocat général Sé-guier. - Détruire les abus et détruire les corps. - Anéantir les jurandes et abolir les règlements serait détruire le commerce. - " Les gênes et les entraves font la gloire, la sûreté, l'immensité du commerce! " - Esprit de subordination; amour de l'indépendance. - Le travail est un droit domanial. - La nouvelle loi anéantit l'oeuvre de Henri IV et de Colbert. - Enregistrement de l'édit. - Pourquoi les offices de pharmacie, orfévrerie, imprimerie et librairie et l'industrie des barbiers-perruquiers-étuvistes ne sont pas abolis. = § V. - Édit relatif à la suppression de la caisse de Poissy. - Pourquoi cette caisse avait été établie; comment elle fonctionnait. - Ce que Turgot se proposait d'obtenir en supprimant cette caisse. - Édit relatif à la diminution des droits sur les suifs étrangers. - Modification de l'impôt. - Objections de l'avocat général Séguier. = § VI. - Turgot, encouragé par le Roi, triomphe du Parlement. - Une lettre de Louis XVI. - Ce qu'il pense des mémoires de Turgot et des édits. - " Il n'y a que vous et moi qui aimions réellement le peuple! " - Chute prochaine de Turgot. - Déchaînement des colères et des haines. - Le Songe de M. de Maurepas. - Turgot a tout le monde contre lui. - Il reste à son poste